mercredi 27 avril 2011

Prochaine exposition !

Ca y est! nous savons quand notre club "A Toute Vapeur 37" pourra organiser sa

troisième exposition
de modélisme ferroviaire
à Saint-Avertin

(31 rue Frédéric Joliot-Curie), avec bourse d'échanges et artisans:

les samedi 2 et dimanche 3 juin 2012.

Reste maintenant pour nous à réunir les clubs qui voudront bien participer à ces journées de modélisme.
Un contact: atoutevapeur37@orange.fr .

Nous affichons complet ! Avec plus de 20 réseaux, des boursiers, artisans et fabricants, nous ne pouvons pas recevoir de nouveaux participants. Par contre, nous serons ravis d'avoir leur visite. S'ils le souhaitent, ils peuvent envoyer un message en vue de l'exposition de 2014, pour laquelle un dossier est déjà ouvert...

Evidemment, le viaduc de Besnault, dont la construction est décrite ci-après, sera présent dans l'exposition parmi les modules "N" de notre association.

Le viaduc de Besnault, ou viaduc de la Manse.


Près de Sainte-Maure-de-Touraine, la pittoresque vallée de Courtineau, du nom du ruisseau qui se jette dans la Manse quelques kilomètres plus loin, encaissée et bordée tout au long de nombreuses habitations troglodytiques, souvent encore habitées, nous emmène vers Saint-Epain, village remarquable comme Crissay sur Manse, un peu plus loin, classé parmi les plus beaux villages de France.

Et là, juste à un petit carrefour, un regard à droite nous offre la vue du magnifique viaduc qui barre la vallée de la Manse, sous lequel passe la route menant à Saint-Epain.

Ce viaduc ferroviaire dresse ses quinze arches pour porter la voie ferrée à environ 34m au-dessus de la vallée; voie ferrée à double voie qui relie Tours à Bordeaux et est aujourd'hui empruntée aussi par les TGV.Depuis que je l'ai découvert, j'avais envie de la réaliser en maquette. Aujourd'hui, la chose est en cours!
Et, pour donner un avant-goût de ce qui suit, voici l'état de la maquette début octobre, 6 mois après le début des travaux. Il lui manque seulement la caténaire! Je vous laisse découvrir tout le travail nécessité par cette réalisation au 1/160e...
Attention: cliquer au bas de page sur "messages plus anciens" pour lire la suite, car il y a 19 chapitres!

J'ai enfin eu la chance qu'un ami modéliste et cheminot puisse me transmettre une photocopie du plan général et en élévation du viaduc, détaillé et comportant les diverses dimensions. Ajoutons que l'ouvrage se situant à une trentaine de kilomètres de mon domicile, il m'est facile de lui rendre visite, d'autant que son accès dans la vallée est libre, et sa vue dégagée par les travaux récents de débroussaillage et déboisement de chaque côté sur une quinzaine de mètres, je ne pouvais rêver mieux!

Le hasard veut que ce viaduc, qui doit son nom au lieudit qu'il domine, Besnault, fut inauguré par Napoléon III le 15 octobre 1852! Conçu par Jules Potier de la Morandière, il fêtera cette année ses 160 ans. Et ce hasard veut que mon échelle de prédilection soit le 1/160e... Il me faut donc avoir terminé ma maquette pour octobre 2011. Et comme mon objectif était plutôt l'exposition organisée les 2 et 3 juin 2012, je prenais mon temps, jusqu'à ce que je découvre cette coïncidence!

Mais passons aux choses sérieuses. Ce viaduc de 303m de long mesurera 1894mm à l'échelle du 1/160e! Impressionnant. Là commencent les réflexions et se mesure l'ampleur du défi.Ainsi ai-je pensé qu'il serait intéressant de raconter dans ce blog l'évolution de la construction. Il y aura un nombre important de chapitres, s'écrivant au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Si je respecte le fonctionnement calendaire du blog, on commencera par la fin! Alors, je vais tricher sur les dates de mise en ligne pour proposer les différentes phases dans l'ordre de réalisation...

mardi 26 avril 2011

Le viaduc de la Manse - 2

Mon premier travail a consisté à mettre à l'échelle du 1/160e les éléments essentiels du viaduc.



Il en résulte les dessins ci-contre.

On constate que du pied du viaduc au dessus des rails, il y a une hauteur de 208mm, pour une hauteur totale de 213mm. Le niveau de l'eau est environ 10mm plus bas.

Les quinze arches, de plein cintre, ont un rayon de 47mm.

Les 14 piles s'élèvent sur 147mm, mesurant à la base 33mm de large pour 90 de profondeur. En haut, nous sommes à 23 et 74mm. La base, entre deux piles, tient presque dans un carré : 84mm x 90.

Toutes les pierres d'angle sont d'une hauteur de 40cm -c'est impressionnant quand on y est- soit 2,5mm à l'échelle N.

Comment vais-je réaliser ce viaduc quand même immense? Je rappelle qu'à l'échelle, il mesure 1894mm de long, soit presque 2m. Je décide que la maquette sera constituée de deux modules de 1200mm de long, larges de 450, soit 50 de plus que les normes de base de l'AFAN pour que le viaduc ne soit pas trop près du bord. L'arche n°8 sera donc amovible pour relier les deux modules qui devront être parfaitement dressés.

Je vais réutiliser "ma" méthode déjà mise en pratique lorsque je construisis le pont de Montlouis, à savoir le moulage en plâtre. Je considère qu'il y a quatre ensembles différents à réaliser:

- les 14 piles,

- les 15 arches,

- les deux culées,
- les parapets.

Pour les piles, les arches et les parapets, je vais devoir travailler et graver des blocs de plâtre pour obtenir des modèles maîtres et fabriquer des moules en silicone.

Les deux culées seront directement taillées et gravées dans des blocs de plâtre.

Les grands travaux commencent dès l'étape 3.


Le viaduc de la Manse - 3




Le modèle maître pour les piles.



On entre dans le vif du sujet...

Un bloc de plâtre est coulé (j'ai fait une erreur en le mesurant deux fois trop large : je dois scier).

La pièce est prête pour sa mise en forme.

Des mesures sont tracées, et il faut commencer à tailler. Une vieille scie à onglets (d'autres fois une lame de scie à métaux) prépare les surfaces à réduire.

J'utilise ensuite une râpe à bois demi-ronde ou plate. Régulièrement, il faut passer la brosse à dents ou un pinceau large pour enlever le plâtre. On est dans une phase plutôt salissante. Il faut garder l'aspirateur à portée de main.

On finit au papier de verre.

Vient le temps de la gravure: d'abord recompter le nombre de lignes de pierres, voir l'agencement de l'appareillage, et puis tracer avant de commencer à graver.

Pour cela j'utilise le dos de la lame de ce cutter pour ne pas trop creuser, car, en vérité, les jointoiements arasent les pierres. Mais si l'on veut donner un effet de maçonnerie, il faut bien marquer un peu le plâtre. D'abord, les lignes horizontales en s'appuyant sur le réglet, puis à main levée, les joints verticaux.Ce travail de patience est récompensé par un bel aspect de la pièce ainsi qu'on le voit à l'étape suivante.

Le viaduc de la Manse - 4

Fabrication du moule pour les piles.





Voilà le modèle maître présenté. Les petits défauts du plâtre sont gardés, comme pour marquer une forme de vieillissement de la pierre, même si en réalité, on s'aperçoit sur site que le viaduc est fort bien entretenu.

Derrière cette pile modèle on aperçoit comme un étui, réalisé en contreplaqué, pour contenir le silicone qui sera versé. Afin qu'il ne colle pas au bois et en devienne inséparable, je tapisse soigneusement l'intérieur de cet étui avec du papier collant marron (celui servant aux emballages). Cette procédure sera suivie pour la préparation de tous les moules. Il faut d'ailleurs toujours bien préparer ces pièces, parce que le silicone, même visqueux, s'infiltre partout comme le ferait de l'eau, d'où quelques débordements de maladroit...

Le modèle maître est placé dans l'étui (il n'est pas besoin de faire un moule très épais, quelques millimètres suffisent), le tout bien calé sur un carton recouvert de collant double-face pour maintenir les pièces. Mais ce ne sera pas suffisant, et je devrai colmater avec de la pâte à modeler.

Enfin, le silicone est préparé en respectant bien les proportions nécessaires au catalyseur. Puis il est versé dans l'espace du moule.Après quelques heures, tout peut être démoulé. Une face de l'étui est amovible pour aider à la sortie du moule en silicone puis du modèle maître.L'étui est à préserver: il sera précieux dans le coulage des piles pour maintenir le moule en silicone.

Et voilà, c'est parti pour couler quatorze piles en plâtre. Ce n'est pas si simple comme on le verra à l'étape suivante.

Le viaduc de la Manse - 5

Coulage des 14 piles.

En fait, j'en coulerai 17, parce que cela ne se fait pas en versant simplement du plâtre.
D'abord, le moule en silicone sera utilisé tête en bas, pour que les décrochages de la maçonnerie soient bien chargés.

Ensuite la base de l'étui sera soigneusement fermée avec un morceau de carton ou de contreplaqué aussi couvert de collant marron. Puis le moule est glissé dans cet étui. Etui bien fermé, sinon on risque d'obtenir une pile un peu ventrue (voir celle de droite non numérotée sur la photo et non utilisée).
Enfin, le plâtre est préparé, liquide. Et il ne suffit pas de le verser dans le moule et de secouer pour éliminer les bulles, parce qu'alors la gravure des pierres est mangée par des bulles d'air. La solution adoptée est la suivante: verser un peu de plâtre liquide dans le moule et, avec un pinceau rond, tartiner partout ce plâtre dans le moule, très soigneusement. Alors seulement, en deux ou trois fois, on achève de remplir le moule en chassant les bulles avec ce pinceau.

Lorsque le plâtre a durci, on démoule: l'élasticité du silicone permet de le faire sans trop de difficulté. A noter que le silicone reste propre.
Il n'y a plus qu'à recommencer l'opération autant de fois que nécessaire...Reste maintenant à araser la base et le haut de chaque pile. J'ai préparé un gabarit simple pour cela. Les piles seront numérotées pour recevoir les arches, qui seront aussi numérotées et qui leur iront bien.

Il faut maintenant s'occuper des arches!

Le viaduc de la Manse - 6


Réalisation des arches.

Il en faut 15...

La méthode employée est semblable à celle des piles.

En premier lieu, il faut étudier la forme; la vue de dessus visible sur le premier dessin de la première étape de cette réalisation du viaduc, nous indique le choix fait: partager en biais l'arrivée des arches sur les piles pour avoir une assise suffisante des deux côtés, et non pas seulement 3mm d'un côté, avec le joint sur un angle rentrant. Il faut aussi prévoir un sens, parce que même si les plâtres ont l'air symétriques, les extrémités ne le sont pas réellement: donc il faut les repérer par un signe (triangle creusé à une extrémité du rectangle simulant le tablier lors du moulage des arches, de façon à les installer tête-bêche). Le moule sera modifié pour les arches 1 et 15 dont une extrémité se terminera à angle droit pour venir s'appuyer sur l'épaulement des culées (dernière photo).

L'épaisseur de l'arche en son sommet doit être maximale pour ne pas risquer de la fragiliser, parce qu'il faudra prévoir un plan de roulement en contreplaqué de 3mm pour assurer la bonne planéité du tablier recevant les voies ainsi que l'épaisseur de celles-ci. Si cet espace ne peut être prévu sur le modèle maître, il faudra y penser lors de la réalisation des 15 arches (c'est la pièce rectangulaire scotchée de marron que l'on voit sur la quatrième photo). Donc, coulons un bloc de plâtre assez proche de l'allure des arches en utilisant une forme en carton. Lorsqu'elle est démoulée, cette pièce est travaillée à la scie, à la râpe, au papier de verre, au cutter. Il faut ensuite graver les pierres au lignes mesurées et gravées au réglet et au cutter (lame utililsée à l'envers), et voilà le modèle maître réalisé (2e photo).





Comme pour les piles, un étui en contreplaqué est préparé, la voûte restant en carton, marouflé soigneusement de scotch marron. Le modèle maître est retourné et fixé avec du double face sur une planchette, l'étui venant coiffer le tout (3e photo). On s'assure au mieux de l'étanchéité de l'ensemble avant de verser le silicone...



Quelques heures après, le moule est sorti et prêt pour couler les arches. Ce qui se fait, avec la même attention que pour les piles. Vient s'ajouter dès le plâtre versé, par pression, le rectangle cité plus haut. 13 arches sont ainsi faites.





Le moule est légèrement modifié avec une entretoise cartonnée pour faire les arches 1 et 15 dont il fut parlé plus haut (dernière photo).





Je vais pouvoir m'occuper des deux culées.

Le viaduc de la Manse - 7

Fabrication des culées.

Deux culées à réaliser.
Vu que pour l'essentiel elles seront noyées, sur un bâti de carton de 3mm, avec une forme en carton marouflée qui sera utilisée deux fois, je coule la masse brute des deux culées.



On retrouve ensuite le travail des autres parties: sciage, râpage, striage,...
















Les culées sont faites. Je peux maintenant m'offrir le plaisir d'un premier montage du viaduc!!!

Un vrai plaisir.
Je vais dans la foulée araser ce qui doit l'être, ordonner et numéroter les pièces. Prochaine étpae: les parapets.

Le viaduc de la Manse - 8

Les parapets.

Il me faut couler 30 pièces + 4 pour les culées.
Epaisses de 3mm sur le haut, et hautes de 7mm, je ne les traite pas en plâtre, trop fragile. J'utilise une "poudre céramique" qui donne un résultat plus fin et un peu plus solide. Cependant, ces pièces resteront fragiles... Vu leur taille, je fabrique 3 modèles maîtres en... carton! Matière qui peut être gravée pour marquer les pierres. Fixés avec du double-face sur un carton, le silicone est alors versé.

Le démoulage s'avère peu aisé : le silicone s'introduit entre les fibres de carton qu'il faut arracher bout par bout... Enfin le moule est prêt, le coulage peut commencer pour l'obtention des pièces.

Le viaduc de la Manse - 9

Les deux modules.

Ils sont construits en contreplaqué de 10mm, collés, cloués, vissés, à partir de panneaux bien équerrés, longs chacun de 1,20m, larges de 0,45m. Le lit des deux bras de la Manse sont visibles. On constate 5cm de plus en largeur par rapport aux modules de base AFAN pour éloigner d'autant le viaduc du bord des modules, puisque l'axe des voies sur ces modules de base sont respectivement à 58 et 88mm du bord. J'opte donc pour 108 et 138mm.
Les deux modules sont posés sur 3 pieds facilement démontables : un seul écrou à oreille à desserrer par pied.

L'important est au niveau de la liaison des deux modules, parce que le viaduc ne permettra pas le moindre écart. Comme on le voit sur la photo, il y a deux chevilles de 10 dans deux trous de 10 pour la bonne tenue et deux boulons pour serrer les modules. Sur la troisième photo, je me suis plu à imaginer la position des voies par deux fils rouges... Maintenant arrive le long moment de la construction en place du viaduc!

Le Viaduc de la Manse - 10.

Pose des piles et des arches.
Avec un niveau, je m'assure que les deux modules sont sur le même plan. il faut tracer l'alignement des piles, puis à partir du milieu, les positionner. Un fil est tendu d'un bout à l'autre à hauteur du haut des piles pour aider à cet alignement. Une semelle de 3mm en médium, de même surface que le pied des piles, est collée à l'emplacement de chaque pile; ce sont 3mm de marge pour le décor futur.









Je commence par la pile n°7. On peut voir sur la photo une pièce en carte en forme de U pour confirmer le verticalité des piles: une cale sur un côté, d'épaisseur variable (de la simple feuille de papier à une épaisseur de 1,5mm) est collée. Puis j'approche la pile 6 en utilisant la voûte n°7 pour ajuster son positionnement, et la colle. Je fixerai cette arche plus tard.

De pile en pile, les collant à chaque fois après essai de chaque arche que je colle ensuite, après lui avoir fait une entaille conique à la râpe, constituant un conduit pour y couler du plâtre. J'arrive à la première culée, la centre, la colle.

Je peux passer à l'autre module. La difficulté est dans le positionnement de l'arche n°8, reliant les deux modules et qui restera amovible. Il faut là être très attentif.

Puis, comme pour le premier module, les piles de 8 à 14 sont mises en place avec leurs arches, la quinzième venant s'appuyer sur l'autre culée.

Au fur et à mesure de ce travail, je coince un petit carré de bristol entre pile et arche, de chaque côté, pour prévenir du plâtre liquide qui pourrait couvrir chaque pile. En effet, aussi soigneusement qu'aient été préparées les piles pour leur hauteur, niveau et alignement, les arches posées offrent des écarts qu'il faut combler, d'où l'aide de ces ouvertures coniques. Du plâtre très très liquide est coulé dans ces trous au préalable bien mouillés (d'ailleurs tous les collages à la colle blanche vinylique sont précédés du bon mouillage des surfaces en contact, pour favoriser la pénétration de la colle). Les joints extérieurs visibles entre les arches sont comblés.

Lorsque tout est sec, le tablier est poncé à la râpe pour bien le niveler et alors, deux bandes de médium de 3mm larges de 48mm, glissent parfaitement dans leur emplacement sur le viaduc et aboutissent à l'emplacement prévu sur les extrémités des modules.

Il n'y a plus qu'à nettoyer le chantier pour apprécier le travail atteint. Restent des petits travaux à accomplir pour ajuster le haut du viaduc qui recevra les parapets.

Le viaduc de la Manse - 11

Le viaduc est maintenant en place, et toutes les parties à réaliser le seront plus ou moins en même temps, ce qui pourra se voir sur certaines photos dans la présentation des diverses étapes à suivre.

La pose de la voie est précédée par celle du tablier découpé dans du médium de 3mm.
Avant de le coller, il faut s'assurer de la planéité de l'emplacement sur l'ouvrage et de l'alignement des trottoirs : parfois un peu de plâtre, mais aussi du ponçage.

Une découpe précise sera faite pour la partie de tablier posée sur l'arche mobile n°8.
Un "lit" de colle vinylique est étendu pour recevoir ce tablier en médium. Des "cubes" de plomb d'environ 500g chacun sont posés; ils évitent des déformations.

Lorsque c'est sec, on peut positionner les deux voies et les coller de la même manière, en veillant à la bonne rectitude de chacune. Notons toutefois que si l'entr'axe des deux voies est de 30mm à chaque extrémité de module, il est abaissé à 27mm sur le viaduc.
Au niveau de l'arche mobile n°8, les rails seront coupés après séchage, cet élément devant pouvoir être enlevé lorsqu'on sépare les deux modules. Les rails seront préparés pour recevoir des éclisses dont le rôle est d'assurer l'alignement et la continuité électrique.

Avant de poser le ballast, les trottoirs reçoivent une couche de peinture marron clair. Le ballast est alors posé selon les méthodes traditionnelles, la colle blanche (avec 50% d'eau et quelques gouttes de produit à vaisselle) est mise avant (photo) ou après entre les traverses.

Sur le viaduc court, pour chaque voie, un contre-rail de sécurité. Il s'appuie sur les goujons de maintien des rails, reçoit un peu d'araldite sous sa semelle. Quelques épingles font le maintien en bonne position, et les cubes de plomb sont à nouveau pour cela .

Pour le plaisir, quand cela s'achève, j'installe un TGV sur la voie, comme en vrai, même si manque encore la caténaire...

Le viaduc de la Manse - 12

Les parapets ont été coulés (voir plus haut) dans une pâte céramique, plus fine et mieux résistante que le plâtre, qui acceptera d'être percée lorsqu'ils seront surmontés d'une main courante améliorant le sécurité de ceux qui auront à venir sur le viaduc. Les 32 pièces sont collées à la colle vinylique.

Au niveau de chaque pile le parapet laisse la place à un refuge.

Les refuges sont en fer forgé d'un détail irréalisable pour moi, mais dont je garderai l'esprit. On les travaillera plus tard et seront présentés dans ce chapitre.

Mais, toutes les trois arches, la ligne ayant été électrifiée dans les années 1930, il y a un refuge spécial, en pierre et béton, appelé à supporter les portiques porte-caténaires.

Ces douze refuges sont découpés dans deux épaisseurs de médium de 3mm, sculptés, collés en place et percés à 0.5 pour recevoir ces portiques.

Le viaduc de la Manse - 13

D'après les plans de 1932, je peux fabriquer les 6 portiques porte-caténaires qui sont dressés sur le viaduc.

Dans l'étape précédente, je précisais qu'ils étaient implantés sur des refuges spécialement construits pour les recevoir.

Ces portiques sont réalisés en profilés laiton, et à l'échelle du 1/160; on ne peut que s'approcher des dimensions réelles : profilé en U de 1,6x0,6 pour les montants, et aussi en L 1x0,6, plat de 1x0,5, des ronds de 0,5 et 0,4.

Le travail se fait sur des copies du plan à l'échelle du 1/160, avec des bouts d'épingles ou des épingles entières, pour maintenir les pièces à souder qu'il faut d'abord étamer.
Les isolateurs sont faits de rondelles de plastique et de petits morceaux de gaine de fil électrique.

A l'entrée comme à la sortie du viaduc, il y a des poteaux porte-caténaires pour la reprise de la ligne normale. Il m'en faut quatre, avec un support de caténaire plus fort parce qu'ils sont en extrémité de module et de caténaire.
Un dessin s'impose d'abord, précis, puisqu'il servira aussi de gabarit fixé sur une chute de contreplaqué.
Les pièces constitutives en laiton seront découpées mises en forme, et toujours étamées avant soudage.
3 photos sont plus parlantes qu'un long discours, surtout que ma méthode est inchangée...